Les « derniers abris » vidés sous la menace des armes à Beit Lahia à Gaza alors qu’Israël déplace des milliers de personnes

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Les forces israéliennes ont utilisé des barils chargés d’explosifs et des mines pour intimider les Palestiniens et les forcer à fuir leurs abris.

Les troupes israéliennes ont déplacé de force des milliers de civils palestiniens des derniers abris de la ville de Beit Lahia, au nord de Gaza, le 4 décembre, alors que Tel-Aviv poursuit sa campagne brutale d’extermination et d’expulsion dans le nord de la bande de Gaza. 

« Les forces d’occupation obligent les personnes déplacées à évacuer les derniers abris de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza. L’armée d’occupation a ordonné l’évacuation des abris via des haut-parleurs à bord d’un quadricoptère à Beit Lahia », a déclaré le journaliste palestinien Anas al-Sharif . 

Les évacuations sont ordonnées « sous la menace des armes », a-t-il ajouté. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des dizaines de personnes déplacées fuyant leurs abris. 

L’armée israélienne a intensifié ses attaques violentes sur la zone afin de faire pression sur les civils pour qu’ils évacuent. 

« Des frappes aériennes, des bombardements d’artillerie et des drones visent les maisons et tous les citoyens qui se déplacent dans les rues de Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza. Un drone israélien appelle également par haut-parleurs les personnes déplacées à l’intérieur des écoles-abris de Beit Lahia, leur demandant de quitter les écoles. La situation dans la région s’aggrave alors que l’occupation tente d’imposer davantage de pression sur les civils », a déclaré le correspondant de RT Saed Swerki. 

Les forces israéliennes ont également commis des massacres à Gaza le 4 décembre. Au moins cinq personnes, dont plusieurs enfants, ont été tuées lors d’une frappe de drone israélienne sur le camp de Nuseirat, dans le centre de Gaza. 

Dix-huit Palestiniens, dont des enfants et des femmes, ont été tués dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza depuis l’aube mercredi, selon des sources médicales citées par  l’agence de presse WAFA  . 

Pendant la nuit, Beit Lahia a été la cible d’attaques exceptionnellement violentes et de déplacements forcés. 

Les forces israéliennes ont placé et fait exploser des mines et des barils explosifs entre des bâtiments pour tenter d’expulser de force ce qui reste du nord de Gaza.

La Défense civile de Gaza a décrit Beit Lahia comme « inhabitable » et a déclaré que 60 000 Palestiniens risquaient de mourir. 

Au moins 100 000 Palestiniens ont été déplacés du nord de Gaza dans le cadre de la mise en œuvre officieuse par Israël du Plan des Généraux, qui vise à tuer ou à expulser tous les résidents restants de la bande nord et à transformer la région en une zone militaire isolée . 

Source : The Cradle


Analyse sur les événements de Beit Lahia à Gaza

Contexte des évacuations forcées à Beit Lahia

Les récents événements survenus à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, s’inscrivent dans une escalade brutale du conflit israélo-palestinien. Des milliers de civils palestiniens ont été contraints de quitter les derniers abris où ils s’étaient réfugiés, notamment des écoles transformées en zones de protection. Les forces israéliennes, selon des témoignages locaux, utilisent des méthodes coercitives, incluant la menace d’armes, des frappes aériennes et des bombardements, pour imposer ces déplacements massifs.

L’utilisation de drones équipés de haut-parleurs pour ordonner ces évacuations illustre une stratégie visant à intensifier la pression psychologique et physique sur les populations civiles. La nuit précédant ces événements a été marquée par une intensification des bombardements, rendant les conditions de vie insoutenables et forçant des milliers de personnes à fuir.

Une stratégie de terre brûlée

Les forces israéliennes auraient également recours à des barils d’explosifs et à des mines placées entre les bâtiments pour détruire les infrastructures restantes et rendre la région inhabitable. Ces actions, décrites par des témoins et des journalistes comme une application non officielle du « Plan des Généraux », viseraient à éliminer toute présence palestinienne dans le nord de Gaza en transformant ce territoire en une zone militaire.

Selon des sources médicales et des organisations humanitaires locales, au moins 100 000 Palestiniens ont déjà été déplacés dans cette région. La Défense civile de Gaza décrit Beit Lahia comme « inhabitable », avec des infrastructures détruites, un accès limité à l’eau et à l’électricité, et un risque accru de décès pour 60 000 civils restants.

Bilan humain dramatique

Le 4 décembre, les bombardements israéliens ont fait de nombreuses victimes, y compris des femmes et des enfants. Parmi les incidents les plus marquants figurent une frappe de drone sur le camp de Nuseirat, qui a tué plusieurs enfants, et des frappes aériennes sur d’autres zones densément peuplées de Gaza. Depuis l’aube, les attaques ont causé la mort de 18 Palestiniens, selon les sources médicales rapportées par l’agence de presse WAFA.

Répercussions humanitaires

La population de Gaza, déjà en grande détresse avant cette escalade, subit des conséquences humanitaires catastrophiques. Les déplacements forcés, associés à la destruction des infrastructures civiles, exacerbent les conditions de vie des déplacés, désormais confrontés à une pénurie de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Ces attaques soulignent une crise humanitaire profonde, accentuée par l’impossibilité pour les organisations internationales d’acheminer une aide suffisante dans la région.


Conclusion générale

Les récents événements à Beit Lahia illustrent une intensification de la violence dans le conflit israélo-palestinien, marquée par des déplacements forcés de populations civiles, des frappes aériennes massives, et une stratégie de destruction systématique des infrastructures. Ces actions s’inscrivent dans une logique d’expulsion et de contrôle militaire, causant une crise humanitaire sans précédent dans le nord de Gaza.

La situation appelle une intervention urgente de la communauté internationale pour mettre fin aux violences et garantir la protection des civils, conformément au droit international humanitaire. Sans une résolution rapide et juste, les conséquences de cette escalade risquent d’aggraver davantage les souffrances des populations palestiniennes et de compromettre durablement toute perspective de paix dans la région.



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