Dans un article publié le 16 novembre dernier, je posais les questions suivantes : « Donald Trump est-il l’Antéchrist annoncé par les différentes prophéties bibliques ? Celui qui prétendait être l’élu de Dieu en 2019 (C-SPAN) s’assoira-t-il dans le Temple de Jérusalem comme l’écrit Paul de Tarse dans la deuxième épître aux Thessaloniciens ? » N’oublions pas que Donald Trump est considéré par plusieurs comme étant une incarnation de Cyrus le Grand. Grâce à son nouveau gouvernement sioniste, Trump semble être celui qui soutiendra fermement Benjamin Netanyahou dans sa campagne génocidaire contre la population de Gaza et la formation du Grand Israël. Déjà, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a formulé le vœu d’annexer les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, disant voir « une occasion » dans le retour de Trump au pouvoir aux États-Unis. J’écrivais alors : « La mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher seront détruits, la génisse rousse sera sacrifiée faisant apparaître le mashiach des Chabad Loubavitch (ou plutôt le faux messie). Après ce sacrifice, le Troisième Temple sera construit à Jérusalem dans lequel le fils de la perdition s’assoira, “se proclamant lui-même Dieu”. » (2 Thessaloniciens 2:4).
Peu de gens savent qu’une réplique de l’Arche d’alliance a été exposée durant des mois à Mar-a-Lago, la résidence de Palm Beach, en Floride, du président Donald Trump avant d’être transportée à Jérusalem pour y être aussi exposée. Contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser, il ne s’agit pas d’un accessoire du film à succès “Les Aventuriers de l’Arche perdue”, mais plutôt d’une réplique minutieusement construite selon les spécifications de la Torah. L’Arche d’alliance est une relique considérée comme l’objet le plus sacré par les Israélites. Elle contenait les Tables de la Loi données par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï. Selon le Livre de l’Exode, le Livre des Nombres et l’Épître aux Hébreux du Nouveau Testament, elle contenait également la verge d’Aaron et le vase d’or rempli de manne.
L’Arche d’alliance a été dévoilée lors d’un dîner privé à Mar-a-Lago avec une vingtaine de personnes, le 27 janvier 2024. Parmi les participants, on retrouvait les militants politique James O’Keefe et Laura Loomer qui se firent photographier devant la réplique. Selon Laura Loomer, ce dîner « était très axé sur les thèmes de la guerre spirituelle et du judaïsme ». Il est intéressant de noter que James O’Keefe s’est montré plutôt discret à propos de cette photo sur son compte X. Il a agi comme si c’était un secret d’initié connu uniquement de ceux qui y étaient allés. Frère Paul écrit sur sa chaîne Antichrist 45 : « Cela permet de comprendre que les partisans de Trump feront tout ce qui est en leur pouvoir pour le présenter comme un élu de Dieu. Et leurs efforts pour le présenter comme un élu de Dieu sont, à leur tour, accueillis et même encouragés par Trump lui-même. Au-delà de cela, c’est une preuve supplémentaire que Trump est l’Antéchrist. C’est un homme qui s’est déjà aligné sur la façon dont la Bible décrit ce personnage. Qui s’est déjà présenté comme le sauveur et qui a déjà dit qu’il apporterait la paix au monde entier. »
Évidemment, cette réplique est une contrefaçon, un simulacre de l’Arche d’alliance. Elle est censé contenir un rouleau de la Torah restauré, qui a survécu à l’Holocauste, provenant de Thessalonique en Grèce, alors que la véritable Arche d’alliance contenait les Dix Commandements remis par Dieu. À l’exception des lévites et ceux de la famille de Kehath, nul ne pouvait s’approcher, toucher et transporter la précieuse relique sans être foudroyé sur-le-champ : « Uzza étendit la main pour saisir l’arche, parce que les boeufs la faisaient pencher. La colère de l’Eternel s’enflamma contre Uzza, et l’Eternel le frappa parce qu’il avait étendu la main sur l’arche. Uzza mourut là, devant Dieu. » (1 Chroniques 13:9-10)
Mon ami, le Père Janvier Gbénou, a écrit dans la préface de mon livre “L’Arche de Gabriel : de La Mecque à l’Antarctique” : « Mon vœu en tant que prêtre est évident : que toute personne qui lira le livre de M. Boulianne se sente poussé à tourner aussitôt son regard vers le Ciel pour contempler, par la grâce de Dieu, la véritable Arche de l’Alliance dont l’Arche de Gabriel n’était qu’une image et une préfiguration. Cette nouvelle Arche c’est Sainte Marie, la Vierge Mère, celle qui porta pendant neuf mois, dans ses entrailles toutes pures, le plus grand trésor du monde, le Fils de la promesse, le Fils de Dieu, Jésus Christ, Unique Sauveur de l’humanité. Voilà pourquoi cette préface s’achève avec la prière suivante : “O Sainte Marie, que chaque fois que les hommes iront à la recherche de l’Arche perdue d’Israël, ils se souviennent de l’Arche trouvée de l’Eglise, Toi, Notre Mère, que le Seigneur orna de grâces et de vertus pour porter son Fils, Jésus Christ, Notre Seigneur et Sauveur. O Marie, Arche de la Nouvelle Alliance, prie pour nous !” »
Le chroniqueur Jacob M. Thompson écrivait le 19 février 2024 sur le site Web d’actualités et de ministères chrétiens, The WinePress : « Les prophètes autoproclamés qui pensent que l’ancien président Donald Trump est la plus grande chose depuis l’invention du pain en tranches, qui adhèrent à la doctrine “Make America Great Again”, deviennent de plus en plus fous et continuent de plus en plus à assimiler Trump à cette figure de sauveur qui a conduit les États-Unis vers la terre promise métaphorique. »
Comme je l’ai moi-même mentionné dans un précédent article, l’idolâtrie que nous voyons à l’égard de Trump est tout simplement folle et correspond au profil d’un culte de la personnalité. « Les blasphèmes attribués à Trump ou ceux que Trump lui-même profère sont tout simplement grossiers et répréhensibles », écrit Jacob M. Thompson. Il ajoute : « L’un de ses derniers est son soutien à un message généré par l’intelligence artificielle qui fait référence à Trump comme “le berger des hommes, qui ne les abandonnera ni ne les délaissera” ― un titre et une description du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (Hébreux 13:5-6). Je veux dire, le simple fait d’avoir à écrire cela est si putride que j’ai envie de vomir. »
Le 5 janvier 2024, Donald Trump a partagé une vidéo sur sa plateforme de médias sociaux Truth Social, dans laquelle il se présentait comme cet homme de la Renaissance et allait même jusqu’à s’appliquer les attributs du Seigneur Dieu Jésus-Christ. Le court métrage intitulé “God Made Trump” (Dieu a créé Trump) a fait la une des journaux, qui, comme le souligne Mediaite, est une version satirique de la célèbre vidéo de Paul Harvey “So God Made a Farmer”. La vidéo partagée par Trump affirme à tort que Dieu l’a créé pour « apprivoiser le Forum économique mondial acariâtre » ; mais en 2020, lorsque Donald Trump s’est rendu à Davos, en Suisse, il a déclaré à la presse, avec le fondateur Klaus Schwab à ses côtés : « Nous sommes impatients d’être ici. Klaus a fait un travail fantastique. » De plus, selon les pages officielles archivées du site Web de la Maison Blanche de Trump, sa fille Ivanka est membre honoraire du Young Global Leader, qui lui a été décerné en 2015, un an avant que son père ne soit élu président.
This tracks the messaging that comes from his rally stages from pastors – that God has chosen Trump to battle the Deep State. This is also a ripoff of the ad Casey Desantis made for Ron’s reelection campaign. This also says Trump goes to church on Sundays when he never goes. pic.twitter.com/OFcBsk5w3W
— Ron Filipkowski (@RonFilipkowski) January 5, 2024
J’espère que les gens auront assez de jugement et de discernement pour voir au-delà des étiquettes gauche/droite et constater que l’objectif de Donald Trump n’est pas du tout de détruire l’État profond, mais plutôt de s’en emparer en installant au sein de son gouvernement, non pas des gens qui sont politiquement qualifiés, mais des personnes qui lui sont totalement dévouées et qui se positionnent souvent à l’autre extrémité du spectre idéologique. En ce sens, je suis d’accord avec le chroniqueur d’opinion Carlos Lozada, co-animateur du podcast hebdomadaire “Matter of Opinion”. Évidemment que l’extrémisme du parti démocrate n’est plus à démontrer, avec sa culture woke et pro-avortement, mais une autre sorte de fanatisme est en train de s’installer aux États-Unis, celle du nationalisme chrétien.
Lors d’un événement au CPAC le 23 février dernier, le commentateur d’extrême droite Jack Posobiec a prononcé un discours largement couvert par les médias, déclarant : « Bienvenue à la fin de la démocratie. Nous sommes ici pour la renverser complètement. Nous n’y sommes pas parvenus le 6 janvier, mais nous allons nous efforcer de nous en débarrasser et de la remplacer par ceci », le poing fermé en l’air. « Parce que toute la gloire n’est pas au gouvernement – toute la gloire à Dieu. » Posobiec a récemment publié le livre intitulé “Unhumans” (Inhumains, en français), qui soutient que les « grands hommes de l’histoire » devraient s’inspirer des dictateurs meurtriers comme Augusto Pinochet et Francisco Franco. Son argument central est que les gauchistes ne sont pas des êtres humains qui devraient être acceptés comme membres d’une société pluraliste, mais plutôt des « inhumains » déterminés à détruire l’ordre civilisé. Voyez-vous le problème ici ? Il s’agit de la même rhétorique utilisée par le régime hitlérien au sein de l’Allemagne nazie. Or, le livre a été approuvé par le prochain vice-président des États-Unis, JD Vance, qui écrit sur la quatrième de couverture : « Autrefois, les communistes défilaient dans les rues en agitant des drapeaux rouges. Aujourd’hui, ils défilent dans les bureaux des ressources humaines, sur les campus universitaires et dans les tribunaux pour mener une guerre juridique contre des gens bons et honnêtes. Dans Unhumans, Jack Posobiec et Joshua Lisec révèlent leurs plans et nous montrent comment riposter. » Vance a approuvé sans réserve l’analyse et le plan exposés dans “Unhumans”. Le livre est accompagné d’un commentaire de Donald Trump Jr. qui dit qu’il montre la « stratégie » nécessaire pour « sauver l’Occident ». Nous voyons donc que les extrémismes se différencient, mais se rejoignent.
Donald Trump utilisa un langage similaire le 11 novembre 2023 durant un discours prononcé à Claremont, dans le New Hampshire, à l’occasion de la Journée des anciens combattants. Il qualifia ses adversaires politiques de « vermine », suscitant la colère des historiens. L’ancien président avait alors déclaré à son auditoire que ses propres adversaires nationaux représentaient une plus grande menace pour les États-Unis que la Chine, la Russie et la Corée du Nord. Ces propos ont suscité des comparaisons avec des dirigeants autoritaires tels qu’Adolf Hitler et Benito Mussolini. Timothy Naftali, chercheur principal à l’École des affaires internationales et publiques de l’Université de Columbia, a déclaré que « le langage est celui que les dictateurs utilisent pour instiller la peur » et a ajouté : « Lorsque vous déshumanisez un adversaire, vous le privez de ses droits constitutionnels à participer en toute sécurité à une démocratie parce que vous dites qu’il n’est pas humain. C’est ce que font les dictateurs. »
Qu’est-ce que le Deep State ? Quelle en est la définition exacte ? Qui en fait réellement partie ? Même l’ancien conseiller stratégique de Donald Trump, Steve Bannon, a pu estimer que « la théorie du complot au sujet de l’État profond, c’est pour les imbéciles. Les États-Unis ne sont ni la Turquie, ni l’Égypte », et que la fonction publique bureaucratisée peut parfois créer des blocages dans l’appareil d’État, mais que « la bureaucratie n’a rien de “profond”, elle est là, sous nos yeux. » (Cité par James B. Stewart)
Donald Trump prétend vouloir « drainer le marais » alors qu’il s’apprêtait à nommer une personne impliquée dans un scandale sexuel au poste de procureur général des États-Unis. En effet, Matt Gaetz aurait prétendument trafiqué sexuellement une jeune fille de 17 ans en 2017. Le 1er avril 2021, Gaetz avait montré à d’autres législateurs des photos et des vidéos de femmes nues avec lesquelles il disait avoir couché, notamment alors qu’il était à la Chambre des représentants. Le lendemain, son directeur de la communication, Luke Ball, et son directeur législatif, Devin Murphy, ont démissionné. Le 9 avril, la commission d’éthique de la Chambre a ouvert une enquête sur des allégations selon lesquelles Matt Gaetz « aurait pu se livrer à une inconduite sexuelle et/ou à une consommation de drogues illicites, avoir partagé des images ou des vidéos inappropriées à la Chambre, avoir utilisé à mauvais escient des documents d’identification de l’État, avoir converti des fonds de campagne à des fins personnelles et/ou avoir accepté un pot-de-vin, une gratification inappropriée ou un cadeau inadmissible ».
À la mi-novembre 2024, quelques jours avant que le comité ne vote sur la publication de son rapport, qui était presque terminé et que des initiés ont qualifié de « très critique » à l’égard de Gaetz, ce dernier a démissionné de la Chambre, en partie à cause de l’annonce de sa nomination au poste de procureur général des États-Unis pour le second mandat de Donald Trump. Cela a fait perdre au comité sa compétence pour poursuivre son enquête et, en vertu des propres règles de la Chambre, il ne peut pas non plus publier le rapport. (Malgré cette règle interne, la Chambre a déjà publié des rapports sur d’anciens membres.). La commission d’éthique de la Chambre a décidé qu’elle terminerait son rapport avant le 5 décembre et voterait sur sa publication. Heureusement pour les Américains, nous avons appris, hier, que Matt Gaetz a retiré sa nomination au poste de procureur général. C’est un revers pour le président élu qui, un peu plus tard, a avancé la candidature d’une autre alliée, Pam Bondi.
Un autre personnage controversé à été nommé par Trump au poste de secrétaire à la Défense des États-Unis. Il s’agit de Peter Brian Hegseth, un présentateur de télévision, auteur et ancien officier de la Garde nationale. Les positions politiques de Hegseth ont été décrites comme nationalistes chrétiennes. Dans son livre, “American Crusade: Our Fight to Stay Free”, il a déclaré qu’il pensait qu’il y avait « des différences irréconciliables entre la gauche et la droite en Amérique conduisant à un conflit perpétuel qui ne peut être résolu par le processus politique ». Il a en outre appelé à une « croisade américaine », qu’il a décrite comme « une guerre sainte pour la juste cause de la liberté humaine ». Dans une interview de mai 2024 où il a parlé d’éducation, Hegseth a déclaré : « Démocratie, démocratie, défendez la démocratie. Savez-vous ce que nos fondateurs ne voulaient pas que nous soyons ? Une démocratie. »
Hegseth, qui a servi dans l’armée américaine mais n’a aucune expérience au sein du gouvernement, a suscité la stupeur des responsables du Pentagone lorsque Trump l’a nommé. Les livres de Hegseth sur la culture américaine et l’armée, ses commentaires sur Fox et ses fréquents messages sur les réseaux sociaux mettent en valeur son idéologie d’extrême droite. Sur ces plateformes, Hegseth exprime sa paranoïa et sa colère envers les « gauchistes », son personnage ultra-masculin de Maga et son dégoût apparent envers les militaires qui ne correspondent pas à sa vision ― y compris les femmes.
Les chercheurs qui se concentrent sur la droite chrétienne n’ont pas tardé à signaler les tatouages d’Hegseth, qui présentent une tapisserie de symboles largement adoptés par les nationalistes chrétiens, notamment une croix de Jérusalem sur sa poitrine et les mots « Deus Vult » (« Dieu le veut ») sur son biceps. Deus Vult est « le cri de guerre de la première croisade », a déclaré Thomas Lecaque, un historien spécialisé dans la religion et la violence politique. « Il n’y a pas d’autre façon d’interpréter cela. Ce n’est pas un appel chaleureux et réconfortant du genre “nous devrions, vous savez, prier et faire des actes de service” – c’est un appel à la violence religieuse. » La croix à béquilles, dite croix de Jérusalem, a été récemment liée aux nationalistes chrétiens. Lors d’une interview en podcast au Shawn Ryan Show, Hegseth a affirmé qu’il avait été licencié à cause de son tatouage de la croix de Jérusalem.
➧ La victoire de Donald Trump est célébrée par le gouvernement israélien, mais pas par les Palestiniens et les autres populations attaquées par Israël. Il a promis d’apporter la paix, sans dire comment. (Al Jazeera)
En 2018, Peter Hegseth a pris la parole lors de la conférence d’Arutz Sheva à l’hôtel King David de Jérusalem, où il a déclaré « qu’il n’y a aucune raison pour que le miracle du rétablissement du Temple sur le mont du Temple ne soit pas possible ». Hegseth a déclaré que le rétablissement d’un temple juif sur le site serait un « miracle », ajoutant : « Je ne sais pas comment cela se produirait. Vous ne savez pas comment cela se produirait, mais je sais que cela pourrait se produire. » Il semble également avoir approuvé l’extension de la souveraineté israélienne à la Judée et à la Samarie, une option que le président élu avait évoquée dans le cadre de son plan de paix avec les Palestiniens, mais qui n’a jamais été concrétisée. « Une étape dans ce processus, une étape dans chaque processus, est la reconnaissance que les faits et les activités sur le terrain comptent vraiment », a déclaré Hegseth. « C’est pourquoi aller visiter la Judée et la Samarie et comprendre cette souveraineté – la souveraineté même du sol israélien, des villes israéliennes, des lieux – est une prochaine étape cruciale pour montrer au monde que c’est la terre des Juifs et la Terre d’Israël », a-t-il ajouté. Il a rejeté la « solution à deux États » au conflit israélo-palestinien, affirmant : « Si vous marchez sur le terrain aujourd’hui, vous comprenez qu’il n’existe pas de solution à deux États. Il n’y a qu’un seul État. » (Source : The Times of Israel et Jewish News Syndicate)
En tant que chrétien évangélique, il considère le conflit israélo-palestinien à travers une perspective biblique. « Il ne s’agit pas d’une terre mystique que l’on peut négliger. C’est l’histoire du peuple élu de Dieu. Cette histoire ne s’est pas terminée en 1776 ou en 1948, ni avec la fondation de l’ONU. Toutes ces choses résonnent encore et comptent encore aujourd’hui », a déclaré Hegseth dans une interview accordée au journal américain Jewish Press en 2016. Pour le chercheur principal à l’Institute for Islamic, Christian, & Jewish Studies (ICJS), Matthew D. Taylor, « il s’agit d’un fantasme d’extrême droite sioniste chrétienne : que les lieux saints musulmans puissent être supprimés ». Il ajoute sur le réseau X : « L’idée qu’une entité (les États-Unis ? Israël ?) puisse raser le troisième site le plus sacré de l’islam (le Dôme du Rocher/Haram al-Sharif) pour construire le troisième Temple juif est le genre de projet insensé dont on entend parler dans les mauvais romans apocalyptiques chrétiens. C’est aussi l’espoir du futur secrétaire à la Défense ! »
Nous voyons donc une nouvelle croisade poindre à l’horizon. C’est pourquoi j’écrivais dans mon article du 16 novembre 2024 : « Grâce à son nouveau gouvernement sioniste et compte tenu de tout ce qui précède, Donald Trump semble être celui qui soutiendra fermement Benjamin Netanyahou dans sa campagne génocidaire contre la population de Gaza et la formation du Grand Israël. » La nomination de Peter Hegseth à la tête de l’armée la plus puissante du monde a été critiquée, soulignant son « manque d’expérience » sur la scène internationale. « Le poste de secrétaire à la Défense ne devrait pas être un poste de débutant », a déclaré le représentant Adam Smith, président du Comité des forces armées de la Chambre. Smith a déclaré que même si l’expérience de combat de Hegseth est un plus, diriger le Pentagone nécessite de nombreuses autres compétences. Le ministère de la Défense dispose d’un budget dépassant les 800 milliards de dollars, avec environ 1,3 million de soldats en service actif et 1,4 million supplémentaires dans la Garde nationale, la réserve de l’armée et des employés civils dans le monde entier. Vous voyez donc les résultats que cela peut donner entre les mains d’une personne inexpérimentée et surtout fanatisée. Nous voyons clairement ce qui se prépare à l’horizon.
Mais ne soyons pas abusés par ces trompeurs. Qu’ils soient de gauche ou de droite, tant que les gouvernements entretiendront une culture de la guerre, il ne pourra pas y avoir de paix. Ils ne peuvent donc aucunement prétendre à faire la volonté de Dieu comme l’affirme Peter Hegseth avec sa devise “Deus Vult”, puisque Jésus-Christ est le Prince de la paix, et non celui de la guerre. (Ésaïe 9:5)
➽ Avec pour objectif de gagner la guerre et de construire un troisième Temple juif, une réplique de l’Arche est exposée à Jérusalem
➦ Par Alex Traiman, le 21 octobre 2024
Une réplique de l’Arche de l’Alliance, minutieusement construite, disent ses créateurs, selon les spécifications de la Torah du vase sacré qui était l’élément central du Premier Temple, a été exposée à Jérusalem le 20 octobre au soir, pendant les jours intermédiaires de la fête de Souccot. L’arche décrite dans la Torah, qui abritait les Tables des Dix Commandements et d’autres objets sacrés, a été cachée après la destruction du Premier Temple, selon la tradition rabbinique. A l’hôtel King David de Jérusalem, la réplique exposée dans la soucca de l’hôtel contenait un rouleau de la Torah restauré, qui a survécu à l’Holocauste, provenant de Thessalonique, en Grèce. Plusieurs membres de la Knesset et des militants israéliens étaient présents à l’hôtel pour un événement et un repas festif, étape du voyage de la réplique sur les traces du prototype biblique.
Plus tôt dans la journée, la Torah grecque avait été installée sur le mur de la Cité de David à Jérusalem. Elle a ensuite été exposée, non sans difficulté et à l’aide d’un transpalette Schweppes, sur un toit surplombant la place du Mur occidental et le mont du Temple.
La réplique de l’arche s’est arrêtée à Jéricho, la première ville israélienne habitée par les Juifs après l’Exode biblique d’Égypte, et à Silo, le site qui a servi de capitale juive pendant 369 ans après l’installation des Juifs en Israël et l’emplacement du Tabernacle avant la construction du Premier Temple.
« Processus de découverte, mystère »
Il a fallu trois ans et demi à 17 volontaires, vivant dans plusieurs pays, pour construire la réplique de l’arche, qui est faite d’or donné et de quelque trois tonnes d’acacia égyptien, selon « Jake », l’architecte en chef du projet, qui préfère rester anonyme, et Lewis Topper, son principal financier.
Bien que la Torah approfondisse les détails de la construction de l’Arche, de ses dimensions et de ses matériaux, elle omet de nombreuses informations cruciales dont un constructeur aurait besoin pour créer le vase sacré. « C’était vraiment un processus de découverte profond et un mystère. Il ne s’agit pas simplement de lire les descriptions au pied de la lettre et de construire l’appareil », a déclaré Jake lors de l’événement. « Il faut faire des recherches approfondies, s’immerger et partir en voyage. »
« Construire l’Arche est le voyage ultime », a-t-il ajouté. « C’est le pèlerinage ultime pour découvrir Dieu et le peuple juif, et ce pèlerinage a été à la fois terrifiant et très satisfaisant. » Chaque étape a soulevé de nouvelles questions sur la manière dont un objet aussi complexe a été construit avant l’avènement de la fabrication moderne. « Nous avons opté pour l’or le plus pur dont disposaient les Égyptiens », a déclaré Jake lors de l’événement. « La pureté utilisée pour les objets royaux est d’environ 23,75 carats, nous avons donc opté pour 23,75. » Les volontaires ont également fait appel à « une quantité énorme de mathématiques » pour construire l’arche, selon l’architecte en chef du projet.
« Beaucoup de concepts ou de motifs que nous avons utilisés s’inspirent de la Kabbale ou d’autres concepts par le biais de la numérologie », a déclaré Jake. « Les mathématiques sont parallèles à celles que l’on trouve à la fois dans le Tabernacle et dans le Premier Temple. Ils ont utilisé le même type de numérologie. » Il a ajouté que le nombre d’or, une relation entre des valeurs considérée comme belle depuis l’Antiquité et qui apparaît dans la nature, y compris dans l’anatomie humaine, a joué un rôle très important dans la conception. « C’est l’une des raisons pour lesquelles l’art est si attrayant sur le plan esthétique ».
Concevoir une réplique fonctionnelle
Des illustrations de quatre étapes bibliques de l’Exode d’Égypte sont affichées à l’extérieur de la réplique de l’arche : la prophétie de Moïse au buisson ardent, la séparation de la mer Rouge, les nuages et la colonne de feu qui protégeaient et guidaient les Juifs dans le désert et le don des Dix Commandements au mont Sinaï. « L’arche en elle-même est un livre », a déclaré Jake lors de l’événement. « C’est un livre qui raconte l’histoire de l’Exode. C’est la manifestation et l’illustration ultimes de notre Exode et de notre relation à Dieu. » L’architecte du projet a expliqué aux participants que la réplique devait être à la fois belle et fonctionnelle. « L’arche pèse environ 39 kilos, elle est donc assez lourde », a-t-il expliqué. Les pieds et les poteaux de la structure « doivent supporter la charge pendant de longues périodes ».
La réplique de l’objet sacré du Temple « est également exposée à un degré élevé de torsion – la torsion de la structure – car elle est portée par quatre personnes. » En raison de cette force de torsion, « si l’articulation n’est pas suffisamment solide, elle finira par se briser », a-t-il déclaré.
Pour construire une réplique qui résiste à l’épreuve du temps, les bénévoles qui ont travaillé sur le projet ont étudié des arches construites dans l’Égypte ancienne. « Les Égyptiens étaient de prolifiques constructeurs d’arches », a déclaré Jake. « Ils avaient de très nombreux types d’arches qu’ils construisaient à cette époque. » Suite aux recherches initiales du groupe, les volontaires ont construit un modèle en contreplaqué grandeur nature, à faible coût et « preuve de concept » avant de construire la réplique dorée. « Nous l’avons emmené en promenade », a déclaré Jake. « Nous avons déterminé quels devaient être les joints et comment devait fonctionner la connexion mécanique. »
Comme les Égyptiens ne savaient pas ce qu’étaient les attaches mécaniques, la réplique de l’arche n’a ni vis ni clous. « Nous avons dû trouver des solutions très créatives pour résoudre le problème de fixation mécanique », explique Jake. « Il peut sembler trivial de construire un assemblage en bois, mais les Égyptiens utilisaient des techniques très spécifiques pour créer ces assemblages. » Ils ont également utilisé une technique de fixation appelée tenon et mortaise « qui peut durer pratiquement éternellement », explique Jake. « Nous avons dû analyser un grand nombre de ces techniques. »
« Appareil de communication » divin
Le joyau de la couronne au sommet de la boîte dorée, qui a nécessité des détails minutieux, est la paire de chérubins mâle et femelle, des anges ailés aux traits enfantins qui se font face. « Il est très difficile d’extraire de l’or avec un haut degré de précision, c’est pourquoi de nombreuses techniques doivent être inventées et découvertes », a déclaré Jake. « Les Ecritures nous disent que Dieu a parlé à Moïse entre les chérubins », a-t-il déclaré. « Le but de l’Arche était d’avoir un canal de communication entre Moïse et Dieu, c’est donc un appareil de communication. Ce n’était certainement pas un appareil de communication électronique. » C’était également un objet sacré avec des implications militaires.
À l’époque biblique, avant le Temple, il y avait probablement deux Arches : l’une abritant les Dix Commandements qui se trouvaient toujours dans le Tabernacle, et l’autre qui conduisait l’armée juive au combat, selon Jake. « L’Arche d’Alliance était l’arme qui a été emportée dans la guerre », a-t-il déclaré.
Plusieurs participants ont déclaré qu’il était significatif que la réplique de l’Arche ait été construite et amenée à Jérusalem au milieu de la guerre sur sept fronts menée par Israël contre le Hamas, le Hezbollah, l’Iran et tous les autres mandataires terroristes de ce dernier. « Il existe un lien très profond, croyez-le ou non, entre les Philistins et l’Arche », a déclaré Simcha Rothman, membre de la Knesset et président de sa commission de la Constitution, du droit et de la justice.
Rothman a noté que lorsque les Juifs ont fait un mauvais usage de l’Arche dans la Bible, elle leur a été retirée et conservée temporairement par les Philistins avant de revenir à ses propriétaires légitimes. « Les gens pensaient que l’Arche à elle seule permettait de gagner les guerres. Mais l’Arche à elle seule ne permet pas de gagner la guerre », a déclaré Rothman. « L’Arche à elle seule représente le lien entre le peuple d’Israël et Hachem, et c’est ce qui permet de gagner les guerres. »
Ohad Tal, un autre membre de la Knesset, a évoqué le symbolisme de la livraison de la réplique de l’arche en temps de guerre. « Comment savoir si nous sommes en train de gagner cette guerre ou non ? », a-t-il déclaré. « La première étape consiste à comprendre pourquoi nous nous battons. »
Lorsque les terroristes du Hamas ont pénétré dans des villages et des kibboutzim israéliens le 7 octobre 2023 et ont assassiné et violé des civils, ils ont crié, en arabe, que « Dieu est grand », selon Tal, « comme s’ils se battaient pour Dieu ». Les terroristes ont appelé la guerre qu’ils ont lancée « l’inondation d’Al-Aqsa à Jérusalem ». « Ils n’ont pas fait cela pour agrandir leur jardin ou pour améliorer leur système éducatif », a déclaré Tal. « Non. Ils l’ont fait pour Jérusalem, pour le Mont du Temple. Ils voulaient empêcher l’unité que représente cette arche. » Le peuple juif « ne se bat pas seulement contre le Hamas, ni pour rétablir la sécurité à Gaza ou à la frontière nord du Liban, ni contre l’Iran », a ajouté Tal. « Nous nous battons pour ramener au monde l’unité que représentent l’Arche, le Temple et Jérusalem. »
Jake a expliqué aux participants que la réplique de l’arche pourrait déjà fournir une assistance militaire symbolique. « Nous l’avons amené en Israël pour le réinstaller à tous les endroits où il se trouvait auparavant. Nous avons même visité Shiloh », a-t-il déclaré. Jake espère que la réplique de l’arche pourra être utilisée de manière plus formelle dans la guerre actuelle. « Nous aimerions l’introduire dans un certain nombre de camps militaires », a-t-il déclaré aux participants. « L’idée initiale était de l’introduire physiquement à Gaza, mais nous nous heurtons à des difficultés administratives. »
« Paix et gentillesse »
Topper, un homme d’affaires et philanthrope qui vit à New York et en Floride et qui a financé le projet, a déclaré aux participants que la réplique de l’arche était « une tâche passionnée qui a été réalisée et qui a rencontré des difficultés de construction, d’ingénierie et d’architecture à chaque étape du processus ».
« Lorsque vous faites quelque chose de bien et que vous constatez que vous faites des progrès de manière inattendue, vous savez presque que vous agissez en accord avec la bonté et l’essence du Créateur », a-t-il déclaré. « C’est ce qu’est ce projet, et je suis ravi de pouvoir en être l’un des facilitateurs. »
« C’était un projet destiné à apporter la paix au monde, à apporter la victoire à la Terre d’Israël et à ramener la paix et la bonté en Amérique », a-t-il déclaré. « Le projet a été si bien accueilli par Hashem qu’il a personnellement graissé les roues de chaque obstacle que nous avons rencontré. » Les récompenses du voyage de trois ans et demi furent amplifiées pour Topper lorsque la réplique de l’arche arriva à Jérusalem. « Quand nous avons finalement reçu la Torah, c’était ce matin et elle se trouvait dans la Cité de David », a-t-il déclaré. « Quand la Torah a été déposée, cette arche est devenue une arme. » Topper prévoit que le projet apportera des avantages majeurs. « Il y aura une force qui sera absolument si puissante que ce sera quelque chose que nous avons déjà vu dans les films, mais pour le bien », a-t-il déclaré.
Le lieutenant-colonel (réserviste) Mordechai Kedar, chercheur au Centre Begin-Sadat pour les études stratégiques de l’Université Bar-Ilan, a déclaré aux participants que l’Arche est un concept présent dans d’autres traditions religieuses, y compris l’Islam. « L’Arche est mentionnée dans le deuxième chapitre du Coran », a déclaré l’érudit, l’un des plus grands experts culturels d’Israël, aux participants. Il a ajouté que certains chercheurs ont fait ce qu’il considère comme une « fausse comparaison » entre la Kaaba, la pierre sacrée de la Mecque, et l’Arche.
Le symbolisme d’une réplique de l’Arche rappelant le retour de l’Arche au Judaïsme est significatif, selon Kedar. « Nous pouvons désormais voir de nos propres yeux quelque chose qui nous a échappé pendant 2000 ans », a-t-il déclaré. « Nous n’avons jamais vu de telles choses. Nous en avons entendu parler. Nous en avons appris l’existence. Nous voyons des images, mais nous ne les avons jamais vues en vrai. »
« Il est très important pour nous de voir comment ces choses étaient réellement, de les toucher, de les voir, de les mesurer, de nous tenir près d’elles. Nous ne l’avons pas fait depuis 2 000 ans », a-t-il ajouté. « Nous pouvons les voir, les sentir, les toucher et les prendre en photo. »
« L’alliance reste valable »
On ne savait pas encore si la réplique de l’arche resterait à Jérusalem à long terme ou retournerait aux États-Unis, où elle a été principalement construite, pour faire des tournées et inspirer les individus.
La réplique a déjà visité Mar-a-Lago, la maison de Palm Beach, en Floride, du président Donald Trump.
L’achèvement du projet et la livraison de la réplique à Jérusalem revêtent une signification particulière pour Jake. « L’arche représente le fait que l’alliance est toujours valable. Elle n’a jamais été abrogée et elle est toujours forte », a-t-il déclaré aux participants. « L’engagement de Dieu envers son peuple est aussi fort qu’il l’était il y a 3 500 ans, lorsque l’arche a été construite. »
« Ce devrait être l’arme qui marche devant l’armée », a-t-il déclaré. « Nous croyons vraiment qu’il devrait être à la fois une arme et une source d’inspiration. » Le projet, a-t-il déclaré, était l’un des plus difficiles et des plus exigeants sur lesquels il ait jamais travaillé. « J’ai dû me fatiguer mentalement et cela a mis tout le monde sous pression », a-t-il déclaré. « Le résultat final, je pense, parle de lui-même ».
« La mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher seront détruits, la génisse rousse sera sacrifiée faisant apparaître le mashiach des Chabad Loubavitch (ou plutôt le faux messie). Après ce sacrifice, le Troisième Temple sera construit à Jérusalem dans lequel le fils de la perdition s’assoira, “se proclamant lui-même Dieu”. » ― Guy Boulianne, le 16 novembre 2024
Source : Guy Boulianne