Par The Cradle / Bureau de nouvelles
Octobre a été le mois le plus meurtrier pour les journalistes depuis que le Comité pour la protection des journalistes a commencé à collecter des données en 1992.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a déclaré dans un communiqué publié le 20 décembre qu’Israël a tué plus de journalistes dans sa guerre contre Gaza que n’importe quel autre pays n’en a tué au cours d’une seule année.
« La concentration de journalistes tués dans la guerre entre Israël et Gaza est sans précédent dans l’histoire du CPJ et souligne à quel point la situation est grave pour la presse sur le terrain », a déclaré la présidente du CPJ, Jodie Ginsberg.
Le CPJ se dit préoccupé par la tendance de l’armée israélienne à cibler les journalistes et leurs familles.
Sherif Mansour, coordinateur du programme Asie de l’Ouest et Afrique du Nord du CPJ, a décrit la guerre entre les forces de résistance palestiniennes et Israël comme la situation la plus dangereuse jamais connue pour les journalistes.
« L’armée israélienne a tué plus de journalistes en 10 semaines que n’importe quelle autre armée ou entité au cours d’une seule année. Et avec chaque journaliste tué, la guerre devient plus difficile à documenter et à comprendre », a déclaré Mansour.
Selon le CPJ, au moins 68 journalistes ont été tués, dont au moins 61 Palestiniens et trois Libanais. Le CPJ a rapporté que plus de la moitié des décès, soit 37, sont survenus en octobre, ce qui en fait le mois le plus meurtrier que le CPJ ait documenté depuis que l’agence a commencé à collecter des données en 1992.
« Les journalistes sont des civils et doivent être traités comme tels en vertu du droit international humanitaire », a déclaré Mansour. « Il est impératif que des enquêtes indépendantes et transparentes soient menées sur les dernières assassinats. En outre, l’armée israélienne doit cesser de museler les médias internationaux en leur permettant de faire des reportages depuis Gaza, cesser de harceler les journalistes en Cisjordanie et permettre la libre circulation de l’information et de l’aide humanitaire à Gaza.
En dehors des données du groupe de défense des droits, l’agence turque Anadolu , citant le bureau des médias du gouvernement local à Gaza, a rapporté que le nombre de journalistes palestiniens assassinés était supérieur à 90.
Israeli army has killed 97 Palestinian journalists in Gaza since Oct. 7 pic.twitter.com/FkIqqcVcJZ
— Gaza Notifications (@gazanotice) December 21, 2023
L’armée israélienne a tué 97 journalistes palestiniens à Gaza depuis le 7 octobre pic.twitter.com/FkIqqcVcJZ
– Notifications de Gaza (@gazanotice) 21 décembre 2023
« Le nombre de journalistes martyrs s’est élevé à 97 depuis le début de l’agression brutale [israélienne] contre Gaza », a déclaré le bureau des médias du gouvernement de Gaza.
Les agressions d’Israël contre la presse se sont étendues au-delà des frontières palestiniennes jusqu’au sud du Liban.
En novembre, deux journalistes d’Al-Mayadeen , Farah Omar et Rabih Al-Maamari, ont été tués lors d’une attaque israélienne dans le sud du Liban.
Des correspondants de l’agence de presse basée au Liban ont également été agressés en Cisjordanie et ont fait l’objet d’une interdiction contre les médias qui donnent à Israël « une mauvaise image ».
Au début de la guerre, Issam Abdallah, journaliste libanais de Reuters, a été tué par une attaque israélienne dans le sud du Liban. Il a fallu deux mois à l’agence de presse pour admettre qu’Israël était derrière ces meurtres.
Reporters sans frontières (RSF) a publié une enquête sur l’assassinat d’Abdallah, affirmant qu’il était « impossible que [les journalistes] soient confondus avec des combattants ».
Traduite par RV7 NEWS
