État membre de l’UE alerte : Nous nous préparons à la guerre ?

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Face aux menaces croissantes et aux incertitudes géopolitiques, l’Union européenne (UE) intensifie ses efforts pour renforcer sa préparation militaire et assurer la sécurité de ses États membres. Cette démarche proactive vise à anticiper et à répondre efficacement aux crises potentielles, qu’elles soient d’origine militaire, climatique ou autre.​

Lancement d’exercices militaires en Allemagne

Dans le cadre de cette stratégie, l’UE a annoncé la tenue de son deuxième exercice militaire réel (LIVEX) à Bergen, en Allemagne, du 25 novembre au 10 décembre 2024. Cet exercice, impliquant plus de 1 700 soldats de 15 États membres, constitue une étape cruciale vers la pleine capacité opérationnelle de la Capacité de Déploiement Rapide de l’Union européenne (EU RDC). L’objectif est de permettre le déploiement rapide d’une force modulaire pouvant compter jusqu’à 5 000 soldats pour répondre à des crises en dehors des frontières de l’UE. ​

Initiative « ReArm Europe » et renforcement de la défense européenne

Parallèlement, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté le 4 mars 2025 l’initiative « ReArm Europe », rebaptisée « Readiness 2030 ». Ce plan ambitieux vise à mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros pour renforcer les capacités militaires de l’UE, en réponse aux menaces géopolitiques actuelles et aux incertitudes concernant le soutien militaire américain. L’objectif est de rendre l’Europe moins dépendante des alliés extérieurs et de renforcer sa propre autonomie en matière de défense. ​

Appel à la préparation des citoyens européens

En complément des mesures militaires, la Commission européenne a exhorté les citoyens à se préparer à d’éventuelles crises en constituant des stocks de fournitures d’urgence, notamment de l’eau, des médicaments, des batteries et des aliments, suffisants pour survivre pendant 72 heures sans aide extérieure. Cette recommandation s’inscrit dans la nouvelle Stratégie de Préparation de l’Union, qui vise à renforcer la résilience face aux guerres, cyberattaques, pandémies et catastrophes naturelles. ​

Création d’un comité de crise européen

Pour améliorer la coordination et la réponse aux situations d’urgence, l’UE prévoit également la création d’un comité de crise opérationnel d’ici fin 2025. Cet organisme aura pour mission de prévenir, contrôler et répondre aux contingences extrêmes susceptibles d’affecter les États membres, renforçant ainsi la sécurité et la stabilité du continent.

Déploiement potentiel de forces européennes en Ukraine

Dans le contexte du conflit en Ukraine, le président français Emmanuel Macron a annoncé la possibilité de déployer une force militaire composée de plusieurs pays européens en Ukraine, sous réserve d’un accord de paix avec la Russie. Cette force aurait pour mission de prévenir toute nouvelle agression contre Kiev, sans pour autant remplacer l’armée ukrainienne. Toutefois, cette proposition suscite des débats au sein de l’UE, certains États membres exprimant des réserves quant à leur participation. ​

Ces initiatives témoignent de la volonté de l’Union européenne de renforcer sa défense et sa résilience face aux défis sécuritaires actuels, en adoptant une approche proactive pour garantir la paix et la stabilité sur le continent.

🔗 Source / liens :

El País – « Macron anuncia que una fuerza militar de algunos países europeos se desplegaría en Ucrania si hay acuerdo de paz »
🔗 https://elpais.com/internacional/2025-03-27/macron-anuncia-que-una-fuerza-militar-de-algunos-paises-europeos-se-desplegaria-en-ucrania-si-hay-acuerdo-de-paz.html

Le Haut Panel – « L’UE se prépare à la guerre : un exercice militaire arrêté en Allemagne fin novembre »
🔗 https://www.lehautpanel.com/lue-se-prepare-a-la-guerre-un-exercice-militaire-arrete-en-allemagne-fin-novembre

El País – « Bruselas pide que los hogares europeos almacenen suministros de emergencia por si llega una crisis climática o una guerra »
🔗 https://elpais.com/internacional/2025-03-25/bruselas-pide-que-los-hogares-europeos-almacenen-suministros-de-emergencia-por-si-llega-una-crisis-climatica-o-una-guerra.html

Huffington Post Espagne – « La UE quiere blindarse con un comité de crisis ante posibles guerras o catástrofes »
🔗 https://www.huffingtonpost.es/global/la-ue-quiere-blindarse-comite-crisis-posibles-guerras-catastrofes.html

Cadena SER – « Von der Leyen se fija 2030 como horizonte para lograr el rearme europeo: ‘Europa debe prepararse para la guerra' »
🔗 https://cadenaser.com/nacional/2025/03/18/von-der-leyen-se-fija-2030-como-horizonte-para-lograr-el-rearme-europeo-europa-debe-prepararse-para-la-guerra-cadena-ser


AUTRES ACTUS

L’UE « se prépare à la guerre » – État membre

Bruxelles ferait tout pour éviter de rendre des comptes sur les milliards d’euros envoyés à Kiev, a déclaré le ministre hongrois des affaires étrangères.

Image Credit: Burak Akbulut/Anadolu via Getty Images

Le ministre hongrois des affaires étrangères, Peter Szijjarto, a accusé les bureaucrates de Bruxelles de s’accrocher à une « politique de guerre ratée » dans une tentative désespérée de retarder le moment où les contribuables européens commenceront à demander où est passé l’argent dépensé pour financer Kiev.

L’Union européenne a récemment conseillé à ses 450 millions d’habitants de stocker des produits de première nécessité pour au moins 72 heures. La commissaire européenne chargée de la gestion des crises, Hadja Lahbib, a averti mercredi que le conflit ukrainien menaçait la sécurité générale de l’Union.

Szijjarto a déclaré qu’il avait d’abord pensé que l’avertissement était une sorte de blague ou de « trolling », après que Lahbib a publié une vidéo bizarre montrant aux Européens ce qu’ils doivent emporter dans un kit de survie de 72 heures.

« Mais pourquoi, au XXIe siècle, les citoyens de l’UE devraient-ils préparer un kit de survie ? Il n’y a qu’une seule explication : Bruxelles se prépare à la guerre », a écrit Szijjarto dans un message publié sur X vendredi. « Alors qu’il y a enfin une vraie chance pour un cessez-le-feu et des pourparlers de paix significatifs avec le retour au pouvoir [du président Donald Trump], Bruxelles va dans la direction opposée, s’accrochant à une politique pro-guerre qui a échoué. »

« Pourquoi ? Parce que tant que la guerre continue, les politiciens européens pro-guerre peuvent éviter d’assumer la responsabilité de trois années d’échec, et éviter de répondre à une question extrêmement inconfortable : où est l’argent qui a été envoyé à l’Ukraine ? »

Les institutions de l’UE à Bruxelles et les différents États membres ont dépensé plus de 132 milliards d’euros au cours des trois dernières années pour soutenir Kiev, et ont promis 115 milliards d’euros supplémentaires qui n’ont pas encore été alloués, selon les données de l’institut allemand Kiel.

Depuis son entrée en fonction, le président américain Donald Trump a fait pression pour une résolution diplomatique et a cherché à récupérer ce qu’il estime être plus de 300 milliards de dollars d’argent du contribuable américain que son prédécesseur a « donné » à Kiev. Washington a récemment négocié un cessez-le-feu limité entre l’Ukraine et la Russie, plaçant un moratoire sur les attaques contre les infrastructures énergétiques. Selon Moscou, Kiev a toutefois violé à plusieurs reprises les conditions du cessez-le-feu.

Malgré le processus de paix en cours, l’UE a continué à promouvoir un agenda faucon. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment dévoilé un plan de 800 milliards d’euros visant à augmenter les dépenses militaires par le biais de prêts.

De leur côté, la France et le Royaume-Uni continuent de plaider en faveur du déploiement d’un contingent militaire en Ukraine. À l’issue d’un sommet qui s’est tenu à Paris jeudi, le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’une « coalition de volontaires » chercherait à déployer une « force de réassurance » en Ukraine après la conclusion d’un accord de paix avec la Russie.

La proposition d’envoyer des troupes a déjà été rejetée par plusieurs membres de l’UE. La « coalition des volontaires », expression initialement inventée par les États-Unis en 2003 pour désigner les pays qui soutenaient l’invasion de l’Iraq, désigne aujourd’hui principalement les États qui se sont engagés à continuer de soutenir militairement Kiev, sans nécessairement s’engager à déployer des troupes.

🔗 Source : Info Wars



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